Mode d’épargne français, la finance solidaire a séduit de plus en plus de français lors de l’année qui s’est écoulée.
Pour rappel, l’intérêt de l’épargne solidaire tient dans le fait que celle-ci permet d’investir dans des projets sociaux ou économiques. Là où ceux-ci restent marginaux et donc peu soutenues par les entités financières à leurs débuts, ils peuvent ainsi être amorcé avant que des banques plus importantes ne s’y intéressent. Ainsi, les grandes banques commerciales proposent à leur client de placer son épargne sur un fonds commun dit de placement solidaire. Autrement, il est possible d’investir directement au capital d’un projet de type entrepreneurial. Le succès de la pratique est principalement dû à la transparence imposée par le système et le fait que les épargnants puissent suivre l’argent investi.
En 2017, les résultats de l’épargne solidaire ont été en hausse par rapport aux années précédentes. Alors que le cap symbolique des 10 milliards d’euros avait été dépassé en 2016, le nombre s’est fixé à 11,5 milliards d’euros pour l’année 2017. Au total, plus de 1,8 milliard d’euros ont été déposés par les français sur les différents supports, soit une hausse de quelque 20% sur un an. Au sujet des résultats, le responsable de l’observatoire de Finansol, Frédéric Fourrier précise : « 2017 fut l’année d’un alignement favorable des planètes dont a directement profité la finance solidaire […] Il y a dix ans, l’encours total n’excédait pas 1,7 milliard, soit moins que ce que l’accroissement annuel d’épargne a apporté ».
En termes de conséquences, elles sont évidemment positives puisque cela a permis de créer et de sauvegarder 45 000 emplois, là où 36 000 foyers ont pu avoir accès à l’énergie renouvelable. 4 000 personnes ont également pu être relogées tandis que 80 acteurs du développement économique ont été aidés dans les pays considérés comme étant en émergents.