Le groupe BPCE vient d’annoncer que son bénéfice net avait chuté à 3,02 milliards d’euros pour l’année 2017. Si l’on exclut les éléments exceptionnels de 2016 (cession de titres Visa), le bénéfice reste globalement stable, et les revenus augmentent même légèrement. La banque de détail pénalise encore une fois les chiffes.
C’est avant tout la banque d’investissement Natixis qui a permis au groupe BPCE de tirer ses résultats vers le haut cette année. Le bénéfice annuelle de sa filiale a augmenté de 20% pour atteindre 1,7 milliards d’euros. Les revenus de cette dernière ont parallèlement augmenté pour atteindre les 9,5 milliards d’euros. Ces excellents chiffres ont été dopés par la gestion d’actif et la banque de grande clientèle.
Sans grande surprise, la banque de détail a été pénalisée pas les taux d’intérêt particulièrement bas dictés par la Banque Centrale Européenne. Dans ce contexte, il est plus difficile pour l’établissement, issu de la fusion entre la Banque Populaire et les Caisses d’Epargne, de faire fructifier les dépôts des clients. La renégociation de crédits a également contribué à la morosité des résultats. Au final, ces deux axes restent stratégiques pour la banque puisqu’ils contribuent à 70% des revenus du groupe, si on y inclut l’assurance.
En 2018, les chiffres ne devraient pas être beaucoup meilleur. Le groupe s’attend encore à une baisse des revenus de la banque “de proximité” de l’ordre de 2 à 3%, alors même que les taux devraient progressivement remonter.