Au coté de la startup Blockchain Partner, la Banque de France souhaite développer une blockchain privée.
Malgré le fait que la Banque de France semble plutôt méfiante quant à l’usage des crypto-monnaies, cela n’a pas empêché celle-ci de se lancer dans la création de sa propre blockchain. Associée au Bitcoin, la technologie devrait permettre à l’institution d’entrevoir le potentiel de telles innovations.
L’utilisation de cette technologie pourrait permettre de délivrer des identifiants créanciers SEPA. Jusqu’à peu, une entreprise ayant besoin de faire un prélèvement direct devait posséder cet identifiant et passer par sa banque. Cette dernière contactait la Banque de France et le cheminement inverse de l’information se faisait de la même façon. De fait, la perte de temps due au processus était importante et la demande pouvait prendre plusieurs semaines.
Le chief digital officer de la Banque de France, Thierry Bedoin indiquait l’an dernier : « Plutôt que d’avoir une équipe back office qui traite des demandes par différents vecteurs et qui mettait plusieurs jours pour fournir l’identifiant, nous avons désormais un système où le banquier fait une demande automatique dans la blockchain et reçoit dans la seconde l’identifiant créancier SEPA ». Grâce à la blockchain, le processus est entièrement automatisé afin d’être beaucoup plus rapide, voire quasiment instantané. Depuis le mois de décembre, les identifiants sont donc générés automatiquement par la système.
Thierry Bedoin s’est félicité de cette avancée en précisant : « À ma connaissance, c’est la seule blockchain opérationnelle d’une banque centrale dans le monde ». Concernant les projets de la Banque de France, l’organisme souhaite que 6 établissements exploitent la même technologie afin de faire des demandes d’identifiants ICS. La gestion de fraude pourrait aussi être en ligne de mire.
