Le gouverneur de la Banque de France a demandé aux assureurs d’imaginer une nouvelle formule pour l’assurance-vie, celle-ci étant pénalisée dans un environnement de taux bas. Le placement le plus populaire des français, qui compte plus de 1.600 milliards d’euros d’encours, connait une chute drastique de son rendement depuis plusieurs années.
En 2016, le rendement moyen d’un contrat d’assurance-vie en France était de 1,93% selon les données publiées par la Banque de France. Et l’année 2017 s’annonce encore moins bonne, avec un rendement qui pourrait passer sous les 1,50%. Dans les années à venir, il ne serait même pas exclu de voir les taux de rendement de l’assurance-vie passer dans le négatif si on les ajuste à l’inflation.
A l’occasion d’une conférence organisée par la Fédération Française de l’Assurance, le gouverneur de la Banque de France a exhorté les assureurs de venir avec de nouvelles solutions pour soutenir les rendements sur ce placement gigantesque. Alors même que la BCE a annoncé qu’elle réduisait de moitié son programme de rachat d’actifs, le gouverneur de la Banque de France estime que cela ne devrait cependant pas tirer à la hausse des taux des obligations, et que la situation de taux bas devrait continuer dans les années à venir.
Au delà des taux bas, le gouverneur a également mis en garde les assureurs face au vieillissement de la population. Cette dernière a des besoins légèrement différents, ce qui devrait être pris en compte par les assureurs au moment de mettre en place des contrats d’assurance-vie. Cela implique notamment l’importance accrue accordée à la protection du capital, alors qu’il devient moins important pour les clients de mobiliser des liquidités. Pour rappel, l’argent de l’assurance-vie reste aujourd’hui disponible à tout moment, bien que les avantages fiscaux liés à celle-ci n’arrivent qu’après 4 années de détention d’un tel contrat.