A la fin du mois de juin, la Banque Postale a annoncé officiellement avoir racheté le groupe KissKissBankBank & Co qui représente un groupement de plateformes de financement participatif : KissKissBankBank, Hellomerci et Lendopolis font partie de la transaction. Avec une force supplémentaire, ces plateformes espèrent éviter l’essoufflement.
KissKissBankBank, Lendopolis et Hellomerci n’ont pas les mêmes cibles, et ne proposent pas les mêmes moyens de se financer. Certains font appel à la générosité de particuliers, d’autres à celle des entreprises, sous forme de don ou sous forme de prêt. Si aucun montant n’a été divulgué sur cette transaction, la somme déboursée par la Banque Postale ne devrait pas être colossale. En effet, les plateformes de crowdfunding ont aujourd’hui du mal à se différencier parmi l’offre abondante et luttent ainsi pour atteindre l’équilibre financier.
Si le financement participatif en France connaît une croissance raisonnable, on est bien loin des montants générés par ce biais aux Etats-Unis ou encore en Angleterre. Les acteurs ont du mal à sortir la tête de l’eau et beaucoup se voient obligés de passer par un rachat par un acteur externe pour financer leur croissance. On peut citer par exemple Credit.fr qui a récemment été racheté par Tikehau Capital, ou encore Lendix qui compte désormais financer son expansion européenne grâce à un prêt de la Banque Européenne d’Investissement à hauteur de 18,5 millions d’euros.
Comme le relève à juste titre l’un des fondateurs de KissKissBankBank Vincent Ricordeau, “Il existe un rapprochement depuis quelques mois entre le monde de la “fintech” et le monde bancaire et il est difficile pour une entreprise, certes avec une forte notoriété mais de petite taille, de continuer à combattre sur un marché devenu très concurrentiel”. La force de frappe de la Banque Postale permettra ainsi à ces trois plateformes de bénéficier d’une visibilité accrue ainsi que d’une force financière suffisante pour développer une nouvelle série de services financiers complémentaires.
