Le président et fondateur de Lendix ne cesse de le rappeler, l’objectif de la plateforme de prêts aux entreprises est de “financer les TPE en Europe”. Olivier Goy est en bonne voie pour y arriver grâce à ce fonds d’un nouveau type, abondé par la Banque Européenne d’Investissement (BEI), qui permettra d’accroître le financement participatif des entreprises européennes.
Le fonds de “cofinancement” de Lendix a désormais une capacité de 90 millions d’euros. Pour l’heure, la BEI, filiale du Fonds Européen d’Investissement, a décidé d’engager 18,5 millions d’euros sur ce projet. Ce projet sera uniquement dédié au financement des TPE et PME françaises, espagnoles et italiennes – trois pays où Lendix est déjà implanté.
Le PDG de Lendix a cependant réaffirmé son intention d’aller plus loin que ces trois pays, et compte rapidement d’installer partout en Europe continentale. Un tel soutien est également hautement symbolique et permettra d’affirmer encore un peu plus la position de Lendix sur le marché. Face à lui, le français Credit.fr a décidé de se renforcer en passant sous la houlette de Tikehau Capital.
On peut également souligner que la BEI réalise ici son premier prêt de ce type en Europe. Auparavant, celle-ci avait déjà accordé un prêt de 100 millions de Livrets Sterling (114 millions d’euros) à Funding Circle – une start-up britannique très en vogue Outre-Manche. Ce dernier a déjà prêté 2,7 milliards de Livres à des petites et moyennes entreprises au Roayume-Uni.
A titre de comparaison, Lendix n’a lui généré “que” 100 millions d’euros de prêts auprès de ses entreprises. Parmi les prêteurs de la plateforme française, on retrouve 18.000 particuliers ainsi que quelques investisseurs institutionnels comme la BPI, la CNP, Groupama ou la Matmut.
A l’occasion de l’annonce officielle de ce partenariat dans les locaux de Lendix à Paris, le ministre Bruno Le Maire a fait le déplacement pour rencontrer le Vice-Président de la BEI, Ambroise Fayolle. Ce dernier a ajouté : “Nous sommes très heureux de participer à ce prêt pour deux raisons principales: c’est une innovation(…) en l’occurrence dans les méthodes de financement en Europe, […] c’est un dispositif européen”. Il rajoute “Nous pensons que toutes ces initiatives sont bonnes pour l’Europe, pour la croissance et donc pour l’emploi”.