Dans les semaines à venir, les caisses locales du Crédit Mutuel Arkéa vont discuter afin de rendre compte d’une décision portant sur la possible sortie du Crédit Mutuel.
Regroupant les trois fédérations du Massif Central, du Sud Ouest et de la Bretagne, le Crédit Mutuel Arkéa est dans une situation complexe. Suite à plusieurs années durant lesquelles la relation entre ce dernier et son organe de tête a été compliquée, deux des trois fédérations avaient voté en faveur d’une sortie du groupe au mois de janvier. Néanmoins, le futur s’annonce encore semé d’embûches. À la mi-mars, le projet de divorce avait notamment été retoqué par la BCE et la Banque de France en partie à cause de sa « validité juridique douteuse ».
De fait, les votes commenceront dès ce vendredi 23 mars et se tiendront jusqu’à la mi-avril. Actuellement, aucune date plus précise sur la fin des votes n’a été donnée. Un document interne explique justement que deux solutions s’offrent au Crédit Mutuel Arkéa qui pourra être « indépendant en sortant de la Confédération nationale du Crédit Mutuel » ou alors « s’intégrer dans un ensemble bancaire centralisé ».
Concernant ce vote, il est prévu que les 331 caisses locales du groupe Arkéa y participent, mais cela ne risque pas d’être aussi simple en pratique. Pour rappel, la confédération du Massif Central avait voté contre la potentielle sortie de son organe de tête. Depuis l’été dernier, elle marque son différend avec les autres confédérations en faisant le choix de la convergence vers le Crédit Mutuel. De fait, le Massif Central pourrait bien refuser d’organiser et de participer à un tel vote.
Si ce vote est particulièrement important pour le futur du groupe, il est principalement décrit comme un « vote d’orientation ». Si les votes appuyaient la volonté de divorce, d’autres lourdes étapes attendraient Arkéa. Ce dernier devrait préciser plusieurs points de détails du projet d’indépendance et mentionner les conséquences à venir, dont l’oubli du nom de la marque Crédit Mutuel. Le projet serait ensuite porté au comité central d’entreprise.