Les pouvoirs publics ont récemment prévenu le Crédit Mutuel Arkéa que sa volonté d’indépendance allait être difficile à concrétiser.
Durant le mois de janvier 2018, le Crédit Mutuel Arkéa a engagé une procédure afin de se désolidariser de son organe de tête. Après trois ans de désaccord, les fédérations de la Bretagne et du sud-Ouest ont voté pour la sécession, tandis que le Massif Central s’est opposé à une potentielle sortie. Suite à cela, le premier obstacle s’est manifesté puisque l’agence de notation S&P Global Ratings a annoncé qu’elle songeait à baisser la note du Crédit Mutuel Arkéa en raison de sa potentielle émancipation.
Comme le précise le quotidien Le Monde, Odile Renaud-Basso, directrice générale du Trésor et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et président de l’autorité de contrôle des banques françaises (ACPR) ont envoyé un courrier au président du Crédit Mutuel Arkéa, Jean-Pierre Denis.
Dans ce dernier, les pouvoirs publics mettent en garde le groupe et précisent qu’il ne sera pas possible de créer « un nouveau groupe mutualiste au sens du code monétaire et financier ». En cause, le fait que cela demande de modifier la loi, un changement qui n’est pas « envisag[é] par le gouvernement ». De ce fait, l’organisation du Crédit Mutuel Arkéa se devra d’être retravaillée afin de correspondre aux attentes des pouvoirs publics.
De plus, le courrier adressé à Jean-Pierre Denis précise à ce dernier qu’il devra fournir un plan de sortie définit comme étant « rigoureusement documenté ».