De plus en plus, les groupes français exploitent les technologies en développement afin de les adapter à leur service. En ligne de mire, l’intelligence artificielle.
Si le député de l’Essonne, Cédric Villani a récemment dévoilé son rapport portant sur les ambitions de l’intelligence artificielle en France, les groupes financiers ont tout intérêt à s’en emparer eux aussi. Là où les humains répondent à des horaires et des besoins, la technologie a le mérite d’être disponible à toute heure. De fait, l’intelligence artificielle est majoritairement utilisée pour simplifier la relation client, mais aussi accélérer le temps de réponse. Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération bancaire française précise : « Beaucoup d’expériences sont menées actuellement autour de l’intelligence artificielle notamment tournées vers ce que l’on appelle le ‘conseiller augmenté’ ».
Arrivé en France au mois de novembre, Orange Bank exploite justement le potentiel de l’intelligence artificielle afin de répondre aux problématiques de ses clients. Baptisé Djingo, le robot conversationnel d’Orange est censé être capable de répondre à 80% des questions posées par les clients. Pour se faire, la marque française s’est associé à l’américain IBM. Portant le nom de Watson, l’intelligence artificielle peut effectuer des tâches comme répondre aux questions, mais aussi bloquer une carte bancaire sur demande, par exemple. Basée sur la technologie dite du machine learning, Watson progresse en fonction des données qu’il reçoit. Très simplement, plus il recevra d’éléments extérieurs, plus il pourra s’appuyer sur ces derniers pour se perfectionner.
Outre Orange Bank, le Crédit Mutuel utilise aussi les compétences de l’intelligence artificielle d’IBM. Jean-Philippe Desbiolles, vice président de Watson France indique que la banque « reçoit de 300 000 à 350 000 e-mails par jour. Watson évalue leur degré d’urgence ». Une solution qui permet de faire un premier tri très rapide entre les requêtes importantes et les commentaires ou avis qui peuvent attendre un peu plus longtemps.
Le président d’IBM France, Nicolas Sekkaki conclu sur cette démarche nouvelle en assurant : « Il faut voir l’IA comme un catalyseur de transformation de la banque ».