Que ce soit le Livret A ou le Livret Développement Durable et Solidaire, tous deux ont enregistrés de très bonnes performances en ce début d’année 2018. Alors que 2017 était considéré comme une année de référence pour ces deux livrets d’épargne réglementée, 2018 démarre encore mieux. Reste à voir s’ils parviendront à tenir le rythme jusqu’à la fin d’année.
A la fin du mois de février 2018, le Livret A cumulait 276,4 milliards d’euros d’épargne, tandis que le LDDS en cumulait 104,7 milliards d’euros. Si les deux placements ont globalement les mêmes caractéristiques, la différence est principalement liée au plafond des deux qui sont largement différents : 22.950 euros pour le Livret A, contre 12.000 euros pour le LDDS.
Sur le mois de février 2018, le Livret A est parvenu à collecter 1,07 milliard d’euros supplémentaires, pour atteindre 4,66 milliards d’euros sur les deux premiers mois de l’année. Février a toujours été un mois moins prolifique que janvier, la différence n’est donc pas anormale. La tendance est similaire pour le LDDS qui a enregistré une collecte positive de 220 millions d’euros en février, contre 320 millions d’euros en janvier 2018.
Ce qui est d’autant plus surprenant, c’est le fait que le rendement du Livret A et du LDDS est aujourd’hui historiquement bas. A 0,75% net par an, c’est donc moins que l’inflation : le rendement réel est donc négatif. Ce n’est pas le cas de tous les produits de taux, à l’instar de l’assurance-vie qui offre encore un intérêt plus intéressant. Selon les chiffres publiés par la FFA, c’est en moyenne 1,80% de rendement net qui a été offert par les assureurs pour les fonds en euros. Avec les taux qui remontent progressivement, il faudra voir si les épargnants français resteront fidèles au Livret A, où s’ils migreront vers de nouvelles solutions.