L’épargne réglementée est un placement qui est contrôlé par l’Etat, tant au niveau de la rémunération qu’au niveau des conditions. On retrouve évidemment le Livret A, le LDD, mais également le Plan Epargne Logement (PEL) ou le Plan Epargne Populaire (PEP). En 2016, c’est incontestablement le PEL qui a offert le rendement le plus séduisant, tiré par les anciens PEL encore actifs.
Si 2016 a été une année noire pour la rémunération du PEL (le taux est passé de 2,5% de rendement en août 2015 à 1% en août 2016), la rémunération globale pour tous les Plan d’Epargne Logement en activité a été plutôt bonne. En moyenne, elle est ressortie à 2,76%, grâce aux placements qui ont été souscris il y a plus longtemps. On peut citer par exemple les PEL ouverts avant août 2013 qui rapportent plus de 3,5% encore aujourd’hui.
Si le gouvernement Hollande a préféré maintenir le Livret A à 0,75% (alors qu’il aurait du être baissé), il ne s’est pas gêné pour faire lourdement chuter le rendement du PEL – un placement d’épargne réglementée bien plus discret que le symbolique Livret rouge. Cela a évidemment pénalisé la popularité du PEL, bien que le nombre d’ouvertures nettes soit toujours en légère hausse. Sur l’année 2016, ce sont pas moins de 360.000 PEL qui ont été ouverts.
Quand on cherche maintenant à comparer ce rendement avec l’épargne réglementée de manière générale, le constat est plutôt flatteur : en effet, selon l’observatoire de l’épargne réglementée qui vient tout juste de publier son rapport annuel, celle-ci n’aurait rapporté que 1,51%. Cela reste bien meilleur que l’épargne française de manière générale qui a été de l’ordre de 1% sur la période.
A noter que le PEL qui cumule plus de 260 milliards d’euros d’encours actuellement connait un afflux beaucoup moins important de liquidités sur les derniers mois : si en 2014 et 2015, il collectait plus d’un milliard d’euros tous les mois, on atteint désormais difficilement les 500 millions d’euros mensuel. Ce placement qui a longtemps été très populaire auprès des français semble donc doucement attirer moins d’intérêt.
