Suite à l’annonce de la démission de l’un des principaux directeurs de la banque Didier Valet, Société Générale a vu son action chuter.
Compte tenu de l’affaire du Libor dans laquelle est embourbée la Société Générale, l’un des trois directeurs généraux délégués a décidé de donner sa démission. Pour rappel, le Libor concerne un taux d’intérêt de référence établi à Londres, et aurait été manipulé par certaines banques. La Société Générale aurait minoré celui-ci plusieurs fois afin de ne pas paraître fragile lors de la crise liée à l’euro. De fait, Didier Valet évoque une décision prise afin de « préserver l’intérêt général de la banque ». Une « différence d’appréciation dans la gestion d’un dossier juridique spécifique du groupe, antérieur à son mandat de directeur général délégué » a aussi été mentionnée. Ainsi, dès que sa démission a été acceptée par le conseil d’administration et rendue publique mercredi soir, l’action en bourse a chuté.
S’il est commun que les investisseurs n’aiment pas les surprises, le départ de Didier Valet vient une fois de plus corroborer cette thèse. Le jeudi 15 mars, l’action de Société Générale a chuté de plus de 4% à l’ouverture de la Bourse de Paris. Dans l’après-midi, elle a finalement terminé la séance avec un léger recul de 0,67% à 44,77 euros, tandis que le marché était en hausse de 0,65%.
De fait, ces chiffres montrent à quel point l’affaire du Libor empoisonne toujours la Société Générale et sa situation actuelle. L’entreprise de service Kepler Cheuvreux analyse le départ de Didier Valet en précisant que ce dernier « signifie probablement que la procédure juridique en cours sur le Libor aux États-Unis ne se passe pas bien ». Reste à savoir comment le groupe financier se sortira de cette affaire qui dure maintenant depuis plusieurs années.