Si les taux moyens sont légèrement remontés sur les derniers mois, ils devraient rester sensiblement les mêmes dans les mois à venir. Les banques comptent rester attractives pour faire le plein de crédits immobiliers d’ici à la fin d’année.
Le taux moyen est ressorti à 1,57% au mois de juin, pour une moyenne de 1,56% sur le dernier trimestre. Ces chiffres communiqués par l’Observatoire Crédit Logement / CSA vont à l’encontre des dernières spéculations qui annonçaient une remontée drastique des taux pour les crédits immobiliers. L’observatoire affirme même que relativement, il s’agit de l’un des taux les plus bas depuis 1975 quand il est ajusté à l’inflation actuelle.
Et cette étonnante stabilité dans les taux devrait se poursuivre dans les mois qui viennent. En effet, les banques veulent continuer à séduire leurs clients avec des taux compétitifs. Selon certaines spécialistes, certaines banques régionales auraient même décidé de faire baisser leurs taux pour continuer à rester attractives. En deçà de ce seuil, elles ne seraient plus rentables. Au-delà, elles ne seraient plus compétitives.
Les obligations d’Etat à 10 ans (OAT) sont utilisés comme référence pour les banques dans la fixation de leur taux. Et ces derniers mois, force est de reconnaître que le taux de ces obligations est resté stable. Les banques seraient même prêtes à conserver leur taux sur les crédits immobiliers en cas de remontée légèrement du rendement des obligations d’Etat. On reste cependant loin des promesses marketing de la start-up allemande Smava qui propose des crédits à taux négatifs.
Quand on rentre plus dans le détail de ces taux pour les crédits immobiliers, ce sont les prêts sur les plus longues durées qui ont baissé (20 et 25 ans), ce qui est idéal pour les jeunes ménages moins aisés. En effet, ces derniers n’hésitent pas à souscrire à des crédits sur le très long terme afin de compenser le manque d’apport personnel. Ce placement est d’ailleurs considéré par beaucoup comme le meilleur du moment. En parallèle de ça, les taux à 15 ans ont eux légèrement progressé depuis quelques mois.
Pour autant, cette bonne nouvelle est compensée par une autre réalité : l’augmentation du prix du logement. En effet, avec des taux aussi compétitifs, les vendeurs n’hésitent pas à remonter légèrement le prix de leur logement, en espérant que les futurs acquéreurs puissent facilement emprunter un peu plus auprès de leur établissement bancaire.
