C’est la première fois en 10 ans que le taux moyen de l’assurance-vie est passé sous les 2%. Ce constat, publié par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), n’est pas surprenant quand on connaît le contexte économique actuel. Ce taux ne devrait pas grimper dans l’année à venir.
En 2015, le taux moyen pour les contrats d’assurance-vie se sont établis à 2,27%. En 2014, il était même de 2,54%. Ne parlons alors pas de 2007 où ce dernier s’élevait à 4,10%. Pour l’année 2016, c’est donc 1,93% qui ont été enregistrés en moyenne sur tous les contrats d’assurance-vie en France dixit l’ACPR.
On peut par la même occasion souligner la qualité des contrats de nombreuses banques en ligne qui ont fait bien mieux que cette moyenne. C’est par exemple le cas chez BforBank qui a enregistré un rendement de 3,04% sur son Fond Euro Allocation Long Terme 2, ou encore 2,17% sur son Fond Euro Dolcea Vie. Chez ING Direct, le rendement pour le fonds Eurossima en 2016 s’est élevé à 2,25% net.
Au delà du fait que le taux moyen des contrats d’assurance-vie soit bel et bien passé sous les 2%, il est intéressant de remarquer la différence entre les estimations de la Fédération Française des Assureurs (FFA) et celle de l’ACPR. En effet, la Fédération avait annoncé un taux moyen de 1,80%, un rendement bien en deçà de ce qu’annonce l’organisme d’Etat. Il n’empêche que les deux organismes ont souligné la chute drastique du taux d’une année à l’autre, une variation qui n’était plus arrivée depuis 2011.
Une autre conclusion faite par l’ACPR concerne les groupes bancaires : en effet, ces derniers auraient même un taux moyen de seulement 1,73% sur les contrats d’assurance-vie, ce qui permet aux banques en ligne de faire encore meilleure impression. Les assureurs traditionnels s’en sont légèrement mieux sorti que les groupes bancaires, mais les rendements restent néanmoins assez faibles.
Afin d’augmenter les rendements sur ces contrats d’assurance-vie, les assureurs et banques n’ont pas hésité à forcer leurs clients à souscrire de nouveaux contrats avec davantage de risques (ceux en Unité de Compte) dont une part du capital est investi en actions. En revanche, les fonds en euros, qui sont principalement investis sur des obligations (à taux faibles) ne rémunèrent plus beaucoup, en raison de la faiblesse des taux.