Conçue pour lutter contre la fraude aux virements, la jeune pousse Trustpair a clôturé une première levée de fonds de 1,1 million d’euros.
Fondée en 2017, la startup française Trustpair a été accompagnée par Le Swane, un incubateur parisien focalisé sur les fintechs, lors de son développement. Son objectif est de renforcer et de consolider les payements effectués entre les entreprises. Si ceux-ci sont actuellement réalisés à la main, Trustpair souhaite également automatiser les processus afin d’offrir plus de sécurité aux entreprises. Compte tenu du nombre de comptes bancaires en possession d’une enterprise, il n’est pas surprenant que des erreurs puissent avoir lieu, si ce n’est des virements considérés comme frauduleux. Le cofondateur et CEO de Trustpair, Baptiste Collot explique à ce sujet : « Le numéro de compte bancaire est complètement anonyme : personne ne peut vérifier que le compte est associé au nom de la personne qui dit l’utiliser ». De fait, une personne mal intentionnée peut tromper la banque en s’attribuant un autre nom lui permettant de se faire passer pour un client ou un fournisseur, par exemple.
Pour mettre son service en place, Trustpair commence par procéder à une analyse automatisée de la banque de données des entreprises. Cela lui permet de repérer et de signaler les anomalies portant sur les coordonnées afin de les supprimer. Pour se faire, le système développé par la startup se base sur l’intelligence artificielle, une technologie qui lui permet, dans ce cas, d’observer des données comme les périodicités et les habitudes des paiements. Dans le cas où des mouvements suspects sont remarqués, l’entreprise est informée et le virement n’a pas lieu.
Lors de la levée de fonds, Trustpair a séduit des investisseurs tels que Axeleo Capital et Kima Ventures ainsi que des investisseurs comme Damien Guermonprez de Lemonway et Thibaud Elzière d’eFounders. À ce jour, Trustpair compte une dizaine de personnes, un chiffre qui est voué à augmenter suite à la levée de fonds de 1,1 million d’euros. 15 personnes devraient être recrutées d’ici la fin de l’année afin que l’entreprise puisse accélérer son développement commercial. Pour l’instant, la jeune pousse travaille avec cinq clients, dont le Crédit immobilier de France.