D’après une récente enquête, 25% des français interrogés seraient prêts à changer de banque en 2018. Des chiffres qui révèlent un ras le bol général.
Selon l’enquête annuelle réalisée par le cabinet de conseil Bain & Company, un quart des français pourraient changer de banque dans l’année en cours. Sur les 15 000 clients interrogés, 7% définissent la nature du changement d’établissement bancaire comme étant « très probable » et 19% comme « assez probable ». Lorsque les personnes interrogées sont clientes d’une banque traditionnelle, ce chiffre atteint 29% alors qu’il ne se hausse qu’à 18% pour les utilisateurs d’une banque en ligne.
Malgré ces chiffres, peu semblent réellement prêts à passer concrètement ce cap. Chargé d’évaluer la perte de clientèle, le taux d’attribution révèle une légère augmentation 4,5% contre 4,3% en 2016. Bien que la loi Macron, censée faciliter la mobilité bancaire, soit en vigueur depuis février 2017, les migrations vers d’autres banques ne sont finalement pas si nombreuses.
Néanmoins, cela n’empêche pas les clients d’exprimer leur mécontentement à l’égard de leur établissement bancaire actuel. Le Net Promoter Score, qui évalue le taux de recommandation des clients, est particulièrement bas en France puisqu’il se situe seulement à moins de 3% pour l’année 2017. Concernant 2016, le pourcentage était le même. Lorsqu’il s’agit de mentionner les caractéristiques insatisfaisantes d’une banque, les clients mentionnent notamment les tarifs des banques et leur relation avec leur conseiller financier.
Si les alternatives aux banques traditionnelles sont de plus en plus présentes chaque année, les fintechs ont encore du mal à se faire connaître auprès du grand public. Compte Nickel est l’un des acteurs financiers les plus connus de la population, mais ses concurrents Revolut et N26 ont encore du chemin à parcourir pour séduire les français.